L’Université des Arts Martiaux (UAM) est une association qui a pour but de regrouper des Écoles d’Arts Martiaux Traditionnels, de préserver l’esprit, les théories et les principes des Créateurs.
L’UAM attache un intérêt particulier à l’aspect art et culture, trop souvent laissé pour compte au profit du sport, du nombre et des styles.
Sa structure, indépendante est idéalement conçue pour étudier et conserver nos contenus. Elle est rattachée à l’EFJJT.
Chaque école affiliée à l’UAM enseigne sa discipline sans transgresser les théories et les principes des Fondateurs de manière traditionnelle, tout en tenant compte du public, de la culture et de notre époque.
Nous proposons deux formes d’étude au travers de stages unidisciplinaires et pluridisciplinaires.
Les stages unidisciplinaires tentent de regrouper des pratiquants de différents styles ou tendances. Chacun peut ainsi apporter et partager son savoir-faire et ses spécificités dans l’objectif de faire ressortir l’essence commune de leur art.
A l’occasion de stages pluridisciplinaires, les Arts martiaux – traditionnels et modernes, se rencontrent pour une pratique commune. Si la diversité peut pour certains être source de tracas et d’éparpillement, elle peut de même être source d’enrichissement.
La ligne directrice de nos stages repose sur une recherche privilégiant l’adaptabilité, le sens critique ainsi que l’ouverture d’esprit pour une cohabitation martiale.
Il ne s’agit pas de vouloir faire un savant mélange ni de dénaturer les disciplines mais de chercher le lien entre les arts martiaux, ce qui les unit et non pas ce qui les oppose . Les objectifs sont ainsi définis :
- rester ouvert et au contact des autres Budo
- s’enrichir des spécificités de chacun
- ressentir par des moyens d’accès différents des principes communs.
- Rechercher l’unité, la disponibilité, la spontanéité avec des partenaires habitués à une forme d’entraînement donnée et vérifier nos acquis.
Effectivement, exécuter par exemple, une technique comme Kotegaeshi, sur un Tsuki donné par un Karateka, ou sur une saisie d’un Judoka, placera l’Aïkidoka non pas dans une situation nouvelle, mais le sortira de certaines habitudes face à des partenaires différents, « non formatés » l’obligeant à développer ses capacités d’adaptation et exercer ses compétences dans sa discipline .
Cette démarche constitue une entraide mutuelle pour progresser.
De grands maîtres tels que Jigoro Kano, fondateur du Judo et son Institut le Kodokan, Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido, et du Kobukan, avaient bien compris que la richesse naît de la diversité, à condition d’avoir comme repères des principes universels et intemporels.
Alain Buchheit