Un résumé du travail de samedi après-midi sur le thème de uke et tori.

Dans un premier temps Uke/Tori doivent se mettre dans une situation d’apprentissage coopératif, que l’on peut nommer « duo duel » – ceci afin de faciliter l’étude complémentaire de l’un et l’autre en vue d’acquérir  les fondements et techniques de base. Durant cette période, pour Tori, passer les techniques en force ou pour Uke s’opposer systématiquement à tout ce que fait Tori n’est pas constructif – ni pour l’un ni pour l’autre. Ce ne serait qu’une perte de temps tant pour l’acquisition des compétences nécessaires que pour l’attitude comportementale en concordance avec les principes de l’aïkido.

Toute activité commence par l’étape incontournable de l’apprentissage.

Cette période « duo duel  » en fait partie. De fait, ne la transformez pas en un rapport de force ou une espèce de pseudo combat qui n’en n’est pas un. Rappelez-vous que dans cette situation, « Uke/Tori » connaît  la technique qui va être exécutée, ce qui n’est pas le cas dans un combat réel.  Nous savons très bien que pour qu’il y ait non opposition il faut une opposition. Cependant, dans le cadre du « duo duel » qui nous intéresse, celle-ci doit être mesurée et contrôlée.

Laissons le temps à Uke/Tori de s’approprier les bons outils nécessaires à la construction et la compréhension de cet apprentissage. 

Dans un second temps,  une fois les habiletés fondamentales de l’Aïkido acquises,  Uke peut exploiter toute la dimension de son « rôle ». Il est calme et détendu mais tonique, centré et à l’écoute de Tori.  Ses attaques sont franches et claires mais toujours proportionnées à son partenaire. Il est souple, disponible, actif et réactif. Uke est en mesure de s’adapter aux contraintes techniques de Tori.

Si ce dernier laisse la moindre ouverture dans l’exécution d’un mouvement, Uke  saura alors l’exploiter. 

Seul un apprentissage construit permettra à chacun de s’exprimer et donner la pleine mesure de son rôle.

Alain Buchheit

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